L’Association des médecins de famille et de l’enfance Suisse a pris position sur le projet de révision de l’ordonnance sur l’assurance-maladie (OAMal) et de l’ordonnance du DFI sur les prestations dans l’assurance obligatoire des soins en cas de maladie (OPAS).
Il porte notamment sur des modifications visant à réduire le prix des médicaments. Celles-ci affectent par conséquent les médecins de famille et les pédiatres, puisque les recettes liées à la vente de médicaments sont un élément calculé du revenu des médecins dans les cantons qui pratiquent la propharmacie. Les valeurs du point tarifaire y sont de ce fait moins élevées que dans les cantons qui ne la pratiquent pas. Il est donc impératif que les baisses de prix et de marges soient compensées par des hausses des valeurs du point tarifaire, faute de quoi elles entraîneront une perte supplémentaire de revenus et une inégalité de traitement choquante entre les médecins des cantons avec propharmacie et les autres. Deux mois après la votation sur la promotion de la médecine de famille au travers d’un article constitutionnel sur les soins de base, une telle mesure est incohérente et contraire à la volonté du peuple. Elle va également à l’encontre des efforts du plan directeur sur la médecine de famille, qui ambitionne entre autres une revalorisation financière des professions de médecins de famille et de l'enfance. Médecins de famille Suisse demande par conséquent une compensation des pertes de revenus par le biais de la valeur du point tarifaire. La seconde critique concerne le prix de fabrique, qui acquiert un rôle tel dans l’admission d’un médicament dans la liste des spécialités qu’il donne des raisons de craindre une restriction de la liberté thérapeutique. L’association ne pourrait soutenir une telle évolution.
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Le délai de consultation a expiré. Des documents relatifs au projet de révision de l’OAMal et de l’OPAS restent disponibles ici.